‘’Si Michel Martelly veut réussir, il doit nécessairement composer avec ses adversaires politiques au Parlement et élargir son cercle de conseillers’’ écrit le Washington Post dans son éditorial du 14 Août intitulé : « Haïti, toujours dans la boue ».
Le quotidien Américain déplore que le chef de l’Etat haïtien continue de s’appuyer sur des amis et conseillers au lieu de se faire de nouveaux alliés. Ce qui fait que, selon le journal, les choix de ses deux anciens premiers ministres désignés ont été rejetés. Il n’a pu donc, trois mois après son investiture, doter le pays d’un nouveau gouvernement.
Cela porte le journal à dire que la présidence de Michel Martelly est sur le point d’échouer. D’ailleurs, note-t-il, l’absence d’un gouvernement met à mal les projets du président de la république dont la relocalisation des sinistrés du tremblement de terre 12 janvier 2010 et l’éducation gratuite pour environ 500 mille enfants. Il y a également un certain ralentissement au niveau de l’aide internationale. Seulement 40% des 5.6 milliards promis pour la première phase de la reconstruction d’Haïti, ont été jusqu’ici débloqués, remarque-t-il.
Le Washington Post désapprouve également les propos du chef de l’Etat qui affirme n’être pas pressé de doter le pays d’un gouvernement. Si Martelly devrait attendre, comme il le dit, 6 mois avant d’installer un nouveau gouvernement, cela aggraverait la situation des Haïtiens et confirmerait également l’impression de l’international estimant qu’Haïti est à la dérive.
Le quotidien américain critique le président haïtien pour ses fréquents voyages à l’étranger particulièrement celui effectué en Espagne, un pays dont l’aide à Haïti n’est pas si importante.
Le journal indique n’être pas en mesure de dire si les erreurs commises par Michel Martelly pendant ses trois premiers mois à la magistrature suprême de l’Etat sont dues à son inexpérience ou son incompétence, ou encore des deux.
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